Les dirigeants du nouveau titulaire de la délégation de service public de la distribution de l’eau dans le Nord sont venus présenter les termes de leur contrat au conseil communautaire du 28 novembre 2024. Le président Bruno Nestor Azérot a tenu à inviter les représentants de l’entreprise à s’exprimer.
A partir du 1er janvier 2025 à l’exception des communes de La Trinité et du Robert ( qui débutera en avril 2027) la Société d’Aménagement Urbain et Rural (SAUR Martinique) aura la gestion et l’exploitation de l’eau sur le territoire Nord.
« Sur les grands axes de ce contrat, le premier sujet qui est l’engagement que nous allons prendre avec vous, c’est celui de la transparence. Nous travaillons à votre service, nous travaillons pour vous, pour votre compte et nous vous devons une transparence absolue sur la réalité du contrat dans ces aspects positifs, comme dans ses aspects négatifs, car nous rencontrerons des difficultés » explique Vincent Pégoud, Directeur Général Adjoint de la SAUR en charge des Services aux Régies.
Des engagements forts du nouveau délégataire
Il a ajouté : « Le deuxième sujet qui est le nôtre, c’est de vous apporter un engagement sur la qualité de l’eau, c’est-à-dire, que nous devons penser et piloter ce contrat avec vous pour que vous ayez sur chacune de vos communes de l’eau en permanence et en qualité. C’est une des composantes majeures de notre offre, la continuité du service et la qualité de l’eau ».
Pour piloter ce contrat et le faire vivre, l’entreprise retenue met en place une équipe de proximité avec 70 salariés opérationnels en 2025, dont 52 collaborateurs de la SME, l’ancien délégataire. 3Ils seront transférés dans les meilleures conditions », explique encore les dirigeants de la SAUR.
La SAUR s’engage également à mettre en place l’ensemble de ses implantations d’accueil opérationnel au 1er janvier prochain à Sainte-Marie, Robert et Schoelcher. Au 1er trimestre 2025, ces sites seront ouverts au Carbet et à Basse-Pointe.
Les abonnés seront pris en compte
Il s’agit d’assurer une réelle proximité avec les abonnés en les recevant dans les implantations des Maisons France Services ou dans les mairies pendant les périodes de facturation. La clientèle pourra y bénéficier d’un accueil sur mesure, de conseils ou d’un accompagnement particulier en cas de besoin.
Le directeur général adjoint de la SAUR a également précisé que son entreprise va honorer quatre engagements « extrêmement forts ». Le premier porte sur la voirie, « un sujet fondamental ». Quand l’enrobé à froid et à chaud sur le réseau routier sont endommagés par les travaux après une panne, il est impératif de contrôler leur qualité après réparation et de tenir les délais prévus.
Un marché pour les dix prochaines années
Le délégataire s’engage également à expédier un courrier cosigné des présidents de CAP Nord Martinique et de la SAUR pour informer les abonnés du changement d’opérateur du service de l’eau et donner les premières informations pratiques à ce sujet. L’entreprise promet aussi de rencontrer les maires pour mettre en place des réunions publiques afin d’informer le plus largement la population sur les changements à venir. Enfin, la SAUR s’engage, au 1er janvier 2025, à s’assurer de disposer du stock disponible pour assurer les demandes afin de gérer une éventuelle crise de disponibilité de la ressource sur le territoire. Il convient d’anticiper sur une éventuelle pénurie.
Le groupe SAUR s’attache, en tant que délégataire et prestataire de services publics, à assurer efficacement l’ensemble des missions qui lui sont confiées. Il est pleinement conscient que l’eau est un enjeu majeur. Les sécheresses et inondations rendues plus fréquentes et plus intenses par les changements climatiques, ainsi que les problématiques de qualité de l’eau, appellent à l’élaboration d’une politique globale sur le territoire Nord.
Un important volet d'action sociale
Par l’intermédiaire des centres communaux d’action sociale (CCAS), la SAUR promet la :
- mise en place de paiements échelonnés avec 4 factures chaque année en sort de payer plus souvent, mais beaucoup moins ;
- mise à disposition de 100 000 € par an d’un bon de paiement, le « Pass’eau », à disposition des abonnés en difficulté ;
- mise en place de plombiers solidaires sur le territoire après identification par les maires de plombiers chargés d’intervenir pour réparer les fuites des compteurs au domicile des abonnés ;
- mise en place de 200 000 heures d’insertion visant à recruter les futurs techniciens des métiers de l’eau et 20 000 heures de formation ventilées vers les élèves du territoire connaissant un taux de chômage élevé mais riche de compétences ;
- mise en place de la télérelève, un système de relève à distance des compteurs, ce qui n’exclut pas la capacité de discuter avec chaque abonné.