Mercredi 15 février 2023, CAP Nord Martinique a procédé à la pose de la première pierre du futur Parc caribéen de la vie amérindienne sur le site de Vivé au Lorrain.

Inscrit à l’Inventaire des monuments historiques, depuis le 1er février 1994, le site préhistorique de Vivé constitue, à la fois, l’un des plus anciens et l’un des plus importants sites amérindiens de la Martinique et de la Caraïbe. Les travaux de la première tranche du futur Parc sur 22 hectares ont débuté en octobre dernier et l’ouverture partielle est envisagée courant 2024.

Un projet d’envergure pour le Nord et la Martinique, sur cette première tranche des travaux le financement est réparti entre l’Europe (65 %), CAP Nord Martinique (21,53 %), la CTM (10 %) et l’État (3,47 %) soit près de 13 millions d’euros.

« Je suis très heureux que l’on puisse poser la 1^ère pierre de ce lourd et long dossier. Sur un site exceptionnel en Martinique et dans la Caraïbe. C’est un peu de notre histoire, c’est une ouverture sur le monde », explique Olivier Jean-Denis. L’élu de la ville du Lorrain a également salué le travail de tous les acteurs de ce projet et estime que les Lorrinois seront fiers de ce Parc.

Dans son discours Marie-Ange Ravin, vice-présidente de la Commission Culture, Art et Patrimoine de la CTM a réaffirmé le soutien de la Collectivité aux côtés de CAP Nord Martinique pour ce projet. « J’ai hâte d’être à l’inauguration de cet outil », indique encore Marie-Ange Ravin. 

Un appel aux financeurs…

Pour Patricia Palmont, vice-présidente de CAP Nord Martinique c’est un grand jour le territoire Nord ainsi que pour toute la Caraïbe. Au-delà de la volonté politique forte de l’EPCI, elle précise : « ce projet permettra à notre population locale et aussi les touristes d’identifier ce lieu autour de la présence des Amérindiens et des Calinagos sur le territoire de la Ville du Lorrain ». Et lance un appel aux financeurs que sont l’État et la CTM. « Comme vous le savez cette première partie projet la phase 1 du centre nous a couté plus de 12 millions d’euros, cependant l’inflation sur la construction à générer une augmentation du cout des travaux à hauteur de 3,5 millions d’euros et nous vous sollicitons de nouveau, car la collectivité aura besoin de cette somme pour finaliser notre engagement sur cette première phase. Pour la deuxième phase des travaux comprenant le bâtiment principal pour un cout de 16 millions d’euros. Nous avons besoin de votre soutien afin de faire aboutir ce gigantesque site amérindien de Vivé au Lorrain.

Notre engagement sur ce projet ne pourra que donner à notre pays une plus grande visibilité à l’international », déclare Patricia Palmont.

Une requête qui fera écho lors du discours du Préfet, Jean-Christophe Bouvier. Ce dernier indique que l’État va continuer à accompagner ce projet. Il faudra selon lui définir la forme et envisager un soutien dans le long terme. Il parle d’un équipement qui devra profiter à plusieurs générations sur ce site de référence de la connaissance de l’art amérindien. Il souligne encore que c’est une réelle opportunité dans les stratégies de développement touristique du Nord. « Je vous donne rendez-vous, je l’espère dans un an pour l’inauguration du jardin imaginaire », déclare Jean-Chistophe Bouvier.

Une œuvre originale…

À l’issue des discours des financeurs, Benoît Bérard, maître de conférences en archéologie Précolombienne à l’université des Antilles a rappelé l’intérêt archéologique de ce site. Un site exceptionnel qu’il connaît depuis plus de 25 ans à travers des fouilles.

Puis le cabinet d’architecture ARUCA, en charge du projet a présenté la conception des différents espaces du Parc caribéen de la vie amérindienne.

En clôture de la manifestation, les personnes présentes ont pu participer à une œuvre artistique collaborative conduite par l’artiste Arthur Francietta. En effet, chaque invité a en quelque sorte mis sa pièce à l’édifice puisqu’en guise de première pierre il y avait une stèle où ils ont pu intégrer une pièce figurative, constituée d’artefacts amérindiens, symbolisant l’élaboration commune du patrimoine caribéen. 

Plan de financement provisoire